Me voilà dans le bureau de l’oncologue. Lecture du bilan
sanguin. « Ce bilan est excellent ! »
Bien c’est confirmé Questions sur mon vécu de ces dernières trois
semaines. « Rien d’anormal, c’est même parfait, je crois que cela va
marcher » Paroles réconfortantes ! Mais je garde la tête froide, ce sont
les examens du mois de mars qui vont réellement donner les indications pour la
suite, pas de triomphalisme ! Direction la salle de chimio. Accueil par deux
infirmières, la première je la connais déjà, pour la seconde, c’est ma
compagne, qui est toujours du voyage, qui s’exclame, « on se connait, tu
étais en stage dans mon service il y a peu de temps » effectivement, c’est
une étudiante de troisième année qui effectue son avant-dernier stage en
chimio. Direction salle perf. Pour éviter de trop dégrader mes veines, changement
de bras, normal. Je suis confiant, l’infirmière explique à sa stagiaire chaque
étape de l’opération. Pose du garrot. Je ne la sens pas bien organisée, le pied
est trop loin, le flacon n’est pas encore en place. La veine est repérée, bien
gonflée, elle attend l’aiguille. GO ! hésitation de l’infirmière, tapote mon
avant-bras pour faire gonfler la veine, pique et là, difficulté pour attraper
le pied, elle sollicite l’étudiante qui est en train de mettre en place le
flacon. Branchement ... Cela passe à côté ! petit moment de désarroi dans les
yeux de ma piqueuse, elle coupe l’arrivée du produit et retire l’aiguille. Elle
s’excuse, me demande si je souhaite que quelqu’un prenne le relai ou si je lui
laisse une autre chance. Mon capital veine est précieux, mais moi, bon prince,
je lui donne le feu vert pour le deuxième essai. Sous les yeux de l’étudiante
et les miens, elle se lance, hésitante, ses mains tremblent. Le doute s’installe
en moi, j’ai presque envie de lui dire passe moi l’aiguille je vais le faire !
Elle à un boulevard devant elle,
impossible de rater. Elle pique, cherche un peu, aïe, ça brule. Elle branche,
mais n’a pas bien purgé la tubulure, je vois une petite bulle d’air avancer,
heureusement une seule ! À savoir qu’une petite bulle, ça passe, je me suis
toujours attaché de rappeler aux élèves qui fréquentaient mon service l’utilité
d’une chambre à gouttes dans la chasse aux bulles d’air, la remplir aux 2/3 par
le liquide à perfuser avant de purger le reste de la tubulure, ce qui élimine
la presque totalité des bulles ... dans le cas présent, la chambre n’était
remplie qu’au 1/3 et la purge mal faite. Trop d’air et c’est l’embolie gazeuse,
là j’ai estimé que cela restait correct. Mais un conseil rester vigilant, le
stress de l’infirmière était visible, et cela non maitrisé peut entrainer des
erreurs, qui peuvent être fatales.
Rentrée dans le box, et c’est parti pour 1 heure 30. Après
la fin de la poche de solupred, c’est au tour de la chimio. Comme la première
fois, au bout de 10 minutes, malaise. Importante bouffée de chaleur, mais pas
de difficultés respiratoires comme à la première chimio. Par contre cela dure
plus longtemps avant que le malaise ne s’estompe. Légère brûlure au point d’injection,
cela aussi est nouveau. Le reste se déroule sans problème. Prochaine chimio le
22 février. Retour à la maison, quel bonheur. Les premiers symptômes se
présentent dans la soirée. Bouffées de chaleur, crampes musculaires. La nuit se
passe comme cela; je transpire beaucoup, mais arrive à trouver le sommeil. Je
dois me changer en cours de nuit pour éviter la noyade! 7 heures du matin, je
suis debout, ça va. Je vais me mettre sur le blog.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, utiliser le formulaire de contact, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.