l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

2 févr. 2016

DEUXIEME CHIMIO



Me voilà dans le bureau de l’oncologue. Lecture du bilan sanguin. « Ce bilan est excellent ! »  Bien c’est confirmé Questions sur mon vécu de ces dernières trois semaines. « Rien d’anormal, c’est même parfait, je crois que cela va marcher » Paroles réconfortantes ! Mais je garde la tête froide, ce sont les examens du mois de mars qui vont réellement donner les indications pour la suite, pas de triomphalisme ! Direction la salle de chimio. Accueil par deux infirmières, la première je la connais déjà, pour la seconde, c’est ma compagne, qui est toujours du voyage, qui s’exclame, « on se connait, tu étais en stage dans mon service il y a peu de temps » effectivement, c’est une étudiante de troisième année qui effectue son avant-dernier stage en chimio. Direction salle perf. Pour éviter de trop dégrader mes veines, changement de bras, normal. Je suis confiant, l’infirmière explique à sa stagiaire chaque étape de l’opération. Pose du garrot. Je ne la sens pas bien organisée, le pied est trop loin, le flacon n’est pas encore en place. La veine est repérée, bien gonflée, elle attend l’aiguille. GO ! hésitation de l’infirmière, tapote mon avant-bras pour faire gonfler la veine, pique et là, difficulté pour attraper le pied, elle sollicite l’étudiante qui est en train de mettre en place le flacon. Branchement ... Cela passe à côté ! petit moment de désarroi dans les yeux de ma piqueuse, elle coupe l’arrivée du produit et retire l’aiguille. Elle s’excuse, me demande si je souhaite que quelqu’un prenne le relai ou si je lui laisse une autre chance. Mon capital veine est précieux, mais moi, bon prince, je lui donne le feu vert pour le deuxième essai. Sous les yeux de l’étudiante et les miens, elle se lance, hésitante, ses mains tremblent. Le doute s’installe en moi, j’ai presque envie de lui dire passe moi l’aiguille je vais le faire ! Elle à  un boulevard devant elle, impossible de rater. Elle pique, cherche un peu, aïe, ça brule. Elle branche, mais n’a pas bien purgé la tubulure, je vois une petite bulle d’air avancer, heureusement une seule ! À savoir qu’une petite bulle, ça passe, je me suis toujours attaché de rappeler aux élèves qui fréquentaient mon service l’utilité d’une chambre à gouttes dans la chasse aux bulles d’air, la remplir aux 2/3 par le liquide à perfuser avant de purger le reste de la tubulure, ce qui élimine la presque totalité des bulles ... dans le cas présent, la chambre n’était remplie qu’au 1/3 et la purge mal faite. Trop d’air et c’est l’embolie gazeuse, là j’ai estimé que cela restait correct. Mais un conseil rester vigilant, le stress de l’infirmière était visible, et cela non maitrisé peut entrainer des erreurs, qui peuvent être fatales.
Rentrée dans le box, et c’est parti pour 1 heure 30. Après la fin de la poche de solupred, c’est au tour de la chimio. Comme la première fois, au bout de 10 minutes, malaise. Importante bouffée de chaleur, mais pas de difficultés respiratoires comme à la première chimio. Par contre cela dure plus longtemps avant que le malaise ne s’estompe. Légère brûlure au point d’injection, cela aussi est nouveau. Le reste se déroule sans problème. Prochaine chimio le 22 février. Retour à la maison, quel bonheur. Les premiers symptômes se présentent dans la soirée. Bouffées de chaleur, crampes musculaires. La nuit se passe comme cela; je transpire beaucoup, mais arrive à trouver le sommeil. Je dois me changer en cours de nuit pour éviter la noyade! 7 heures du matin, je suis debout, ça va. Je vais me mettre sur le blog.

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