l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

23 avr. 2016

Chimiothérapie, tour d'horizon





Voilà cinq mois que la vie s'écoule  rythmée par les divers traitements que je reçois. C'est beaucoup et peu à la fois par rapport aux différentes expériences qui sont relatées sur le net. Cinq mois qui certains jours me paraissent interminables et qui parfois me semblent très courts. Une sorte de distorsion de la perception du temps, engendrée par mon esprit. ! Prendre soin de soi est absolument primordial pendant les traitements et se faire plaisir dès que c’est possible devrait être le maître mot.


Je me suis levé avec l'envie de faire le point sur les effets secondaires des traitements. Les effets qui me perturbent au quotidien. Ils varient selon les individus : certaines n’auront aucun effet indésirable ou si peu, d’autres les cumuleront.

 Il a été démontré dans les situations où le cancer de la prostate est diagnostiqué d'emblée avec des métastases (situation rare ; moins de 10% des cas, dont je fais partie) que le docetaxel associé à l'hormonothérapie augmentait les chances de survie. Mais voilà, il est préférable de ne pas trop faire de projets de voyages et autres réjouissances pendant un traitement de taxotère, car les effets secondaires sont nombreux et invalidants. Il va falloir attendre des jours meilleurs.

le taxotere, a sur moi, presque tous les effets secondaires... crampes, douleurs extrêmes musculaires et articulaires, essoufflement,, malaise, modification de goût, baisse de moral, chute des cheveux et des poils présents sur tout le corps, ongles des mains qui ont tendance à se strier, se casser ou se colorer, œdèmes au niveau des membres inférieurs, inflammation de la bouche et œsophagite (brûlure de l’œsophage) Constipation, assèchement de la peau ...Tout ceci à des degrés divers. 

Même si les médecins donnent beaucoup d’informations, les témoignages nous semblent toujours plus justes.N'essayez pas de devancer mentalement ce qui va arriver, car les effets sont très différents d’une personne à l’autre, mais il est toujours bien d’avoir quelques témoignages pour  mieux  se préparer. Les symptômes que je décris sont ceux que je ressens depuis le début de ce traitement, il y en a d'autres.
 
Combien de temps après la chimio sont-ils survenus?  En ce qui me concerne deux à trois jours après. Cela dure une dizaine de jours, avant de régresser. Sauf pour les ongles dont l'aspect n'est pas des plus esthétique, l'essoufflement qui se manifeste à chaque effort, la fatigue générale en augmentation depuis que la radiothérapie est instaurée. La sécheresse de la peau qu'il faut maitriser.

 Quelles précautions à prendre, comment mieux supporter?  Les médecins vont prescrire une batterie de médications pour lutter contre ces d'effets secondaires. J'utilise du vernis pour les ongles, cela les consolide et évite la chute. Diverses crèmes pour la sécheresse de la peau, uniquement les produits conseillés par l'oncologue. Pour lutter contre la constipation, je modifie mon alimentation, mais cela change parfois, car, vous le verrez plus loin, il y a l'intervention de la radiothérapie qui modifie les données. Le sel a été éradiqué de mon alimentation, ce qui a rapidement réduit et supprimé mes problèmes d'œdèmes.

Il ne faut pas perdre de vue que non seulement nous sommes toutes différents, mais nous pouvons réagir différemment à chaque cure . Il est donc important de suivre ce qu'ils nous disent et de pouvoir les joindre en cas de doute.

L'hormonothérapie a commencé avant la chimio, et continue à ce jour. Elle  peut être associée à la radiothérapie pendant  trois mois jusqu’à trois ans selon les caractéristiques du cancer de la prostate. Cette hormonothérapie a pour but de traiter la maladie intraprostatique, d’augmenter l’efficacité des rayons et de traiter d’éventuelles cellules tumorales qui pourraient se trouver à distance.

Les effets indésirables de l’hormonothérapie que je subis  sont des bouffées de chaleur, intenses, principalement suite aux repas et lors du coucher, voire durant la nuit. Une diminution de la libido, des troubles de l’humeur, une asthénie. Cela m' entraîne une modification du cholestérol, des triglycérides, de la glycémie, des douleurs musculaires et articulaires, des céphalées, insomnies, et sautes d’humeur. Que du bonheur! (C'est pour la rime avec humeur!) La seule parade trouvée est contre les insomnies, par une prescription médicamenteuse de mon médecin, idem pour soutenir le moral. Ce sont des béquilles chimiques qui jusqu'à maintenant assurent leur travail.

Et puis il y a la radiothérapie. Depuis qu'elle est instaurée, je note une augmentation de la fatigue, des douleurs articulaires, des diarrhées, qui apparaissent rapidement et obligent a réadapter son alimentation.

Malgré l'énoncé de ce tableau noir, je supporte assez bien tout cela. J'évite de m'angoisser et considère que cela n'est que passager. Je ménage mon corps au maximum et profite de chaque sentiment de mieux être pour me faire des petits plaisirs.

Je ne juge en rien tous ceux qui refusent un traitement, ou qui arrêtent. Qui décident que leur qualité de vie est finalement plus importante que le risque potentiel, qui préfèrent vivre encore quelques belles années plutôt qu’une vie peut être plus longue, mais tellement difficile. Chacun d’entre nous est responsable et maître de sa vie, je ne cherche pas à convaincre quiconque de suivre la même voie que moi. Ce choix personnel, celui de suivre ce chemin de croix, est lié en la confiance que j'ai dans le génie de l'homme, sa capacité à trouver des solutions aux problèmes ( qu’il a parfois lui même engendré) .Je fais aussi confiance a nos propres ressources, celles de l'humain, principalement de la force de son esprit, qui je pense est en mesure d'interférer sur le corps. En fait je crois, tout simplement, en l'homme.

Encore une pensée pour toutes ces femmes et ces hommes ( dont on parle moins)  qui  courageusement absorbent les diagnostics, chaque jour, et qui partent en guerre pour se battre contre ce fléau, qui essaye de leur voler notre bien le plus précieux, LA VIE!

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