Ce n'est qu'un rêve

Je me lève, sors de la paillote, admire ce paysage baigné de soleil. Il est temps de prendre la route aux cent virages, celle qui va me conduire jusqu'à la plage. L'eau est à peine ridée et m'invite à la rejoindre. Je me délecte ... et me réveille, ce n'est qu'un rêve.

Je suis épuisé par les rayons, il me reste une semaine à tenir avant de m'éloigner de ces maudits effets indésirables. Chaque jour, ce pilonnage détruit mes cellules, bonnes et mauvaises, je n'en peux plus. Puis va commencer l'attente du scanner et de la scintigraphie, avec l'angoisse des résultats.

Chaque jour, sur le port de bordeaux, je croise ces paquebots à quai. Je m'imagine partir en croisière, profiter de la vie, à contempler l'immensité de l'océan,  faire escale dans chaque port... ce n'est qu'un rêve.

Quelles que soient les conséquences de ce qui nous arrive, il faut apprendre à vivre avec et les accepter. La bataille est quotidienne, il faut s'accrocher à tout ce que l'on peut. Particulièrement à cette chaine de soutien qui se crée autour de vous, pour se maintenir dans le flux du vivant.

Dans les moments difficiles, l'envie de se recroqueviller, de se caparaçonner est là. Fatigue, douleur, cet état de mal-être devient de plus en plus  compliqué à combattre. Ce n'est pas pendant les jours de tempête que l'on apprend à nager, alors, il ne reste qu'à serrer les dents et guetter les jours meilleurs pour reprendre le dessus.

Si je regarde au-delà de l'atmosphère de tristesse qui domine mes pensées,  j'arrive à trouver un espace de paix. C'est cet espace qui me permet de vaincre les obstacles, un merveilleux placebo?

14:00, je suis en attente du taxi... mais il ne viendra pas. Suite à un problème, ils ont tout simplement oublié de me reprogrammer! Résultat, obligé d'annuler ma séance. Je termine donc mardi au lieu de lundi, petit contretemps et petite contrariété. C'est la vie!