Quand le cancer s'invite

Depuis plusieurs mois, je m'applique à décrire cette maladie, sa réalité , mais avant tout, cette expérience personnelle qui comporte des retentissements tant au niveau psychologique que social ou culturel pour celui qui en souffre . Les mots ont ici une vertu apaisante, car ils délestent d’un poids, garder le silence, se replier sur soi même n'est pas la solution.

Mes journées sont principalement occupées par la recherche de mon véhicule. Cela m'oblige a bouger, me déplacer pour voir et essayer les engins. Mais cette activité est largement perturbée par mon état du moment.

J'espérai une période de calme, de sérénité avant de reprendre le parcours des combattants. J'ai décidé de partir une semaine sur l'ile de ré. Pour cela, j'ai loué un appartement, presque les pieds dans l'eau! Mais c'est sans compter sur ce maudit cancer et les effets liés au traitement.

Mes problèmes de transit devenant une préoccupation majeure, et ce qui semble être une rétention d'eau prenant aussi des proportions alarmantes, je me suis résolu à consulter mon médecin.

Me voici dans le cabinet du médecin. Prescription d'un traitement de cheval pour mes problèmes de transit. pour ce qui est de ma jambe, elle me demande de la tenir au courant de l'évolution, et me prescrit des chaussettes de contention ( elle fait de moi un homme heureux! c'est de l'humour ... noir)

Le lendemain, huit sachets de movicol dans un demi-litre d'eau fraiche, et me voilà en route pour une journée passée sur le trône, à me tordre de rire, pardon de douleur, pour un résultat plus que positif. Problème résolu.

Mercredi matin, mon pied et ma jambe restent gonflés malgré une nuit de repos, jambe surélevée. Vers midi une douleur naissante au niveau de mollet m'alarme, de plus une boule semble se former. C'est à dix-sept heures que je fini par avoir le médecin qui me demande de passer, car suspicion de phlébite. ( Et bien nous voilà bien!)

Retour au cabinet. Elle semble inquiète, et moi aussi. Par précaution, j'ai droit à une injection d'anticoagulant. Elle ne doit pas piquer tous les jours, car je la sent passer! Prescription d'un écho doppler en urgence. Mais voilà, personne n'est disponible.

Je rentre à la maison, le moral en berne, surtout que je croise ma moto avec son nouveau propriétaire sur le chemin du retour ce qui en rajoute un peu. Je me sens en colère, trés en colère! Ma semaine sur l'ile de ré semble compromise, sauf si je peux passer l'écho Doppler demain.

Nous sommes jeudi, je suis dans l'attente d'un rendez-vous... Nouvelles en direct, j'ai un rendez-vous pour seize heures à bagatelle, donc à Bordeaux, cela ne m'arrange pas, mais je n'ai pas le choix.

À suivre...