l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

2 oct. 2016

Un instant






Dimanche, sept heures du matin. Une fois de plus, je suis sur ma terrasse, le jour n'est pas levé, la pénombre m'enveloppe, une chouette hulule, les aboiements d'un chien lui répondent. Au loin sonne la cloche d'une église. C'est un moment que j'affectionne, propice à la réflexion. Un instant , dans tout ce qu'il a de fugitif, de momentané, de magique...

Nul besoin de se faire violence pour quitter le lit. L'appel de ce moment, conjugué aux douleurs qui perturbent mon sommeil, me pousse à me lever. Ce qui me dérange, c'est que nous allons vers la mauvaise saison, celle où je vais regarder la nature s'éveiller derrière mes carreaux.

L'hiver est la saison que je redoute le plus. En temps normal, mon moral a tendance à vaciller. Que va-t-il se passer cette fois! Je sens ma fragilité à ce niveau. Il existe bien du moral artificiel en pilule, nommé antidépresseur, mais j'y suis déjà abonné! Et puis il y a le fait que je me rapproche de la date de découverte de mon cancer. Cela me perturbe, mon esprit revit cet évènement, comme si c'était hier.

Détache-toi de ton passé prends soin de ton présent, c'est ma règle de vie. Elle n'est pas toujours facile à appliquer, car liée au moral. Bon, quand le vent souffle un peu fort, il faut régler sa voilure. Je vais m'y appliquer, même si je suis un guerrier qui n'a pas le pied marin!

Deux articles en quelques jours, vous êtes gâtés! Je me dois de remercier les lecteurs qui me soutiennent, famille, amis, frères de combats, anonymes. Des hauts, des bas, nous en avons tous dans notre quotidien. Je suis du genre persévérant, têtu, volontaire, donc je vais continuer à me battre, je ne lâche rien., je vais juste réajuster certaines choses.

Le van est en pause pour quelques jours, le temps de reposer les muscles et de me procurer quelques outils qui vont pallier à certaines de mes difficultés, et me faciliter la tâche. En attendant, je vais renouer, dès cet après-midi, avec les salles obscures. Cela fait huit mois que je ne suis pas allé au cinéma! et pourtant j'aime cela.

Encore une fois, je vous remercie de vos commentaires et soutiens. Je récupère ma panoplie de samouraï et retourne ferrailler avec mon coloc!

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