l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

19 janv. 2017

Attendre, entre espoir et inquiétudes




Durant toute sa vie, l’on est amené à attendre. Attendre à la station-service, au supermarché, au restaurant, dans les administrations. Bien souvent on piétine, on râle. Dans la salle d’attente du médecin, en plus de tout cela, on s’inquiète.

Pourquoi j’évoque cela? Parce que je suis dans une période d’attente. Attente du prochain bilan, attente de mes rendez-vous chez le médecin. Je ne piétine pas, je ne râle pas, mais une sourde angoisse revient chatouiller mon esprit chaque fois que j’y pense, c’est-à-dire ... tous les jours!

Il m’est régulièrement dit « ne t’inquiète pas, cela va aller, tu es bien soigné ». Petit rappel, il m’a bien été précisé que mon cancer ne va pas être soigné et guéri, il est juste question de gagner du temps et du confort de vie. Alors comment voulez-vous que l’on ne soit pas en permanence sur nos gardes et inquiet!

Tout semble se passer comme prévu, mais chaque douleur, les céphalées, toutes les difficultés rencontrées au quotidien font-elles partie des effets secondaires ou d’une évolution de la maladie? Seuls les rendez-vous avec l’oncologue vont vous éclairer sur ces lendemains qui vont chanter ou déchanter!

Chaque décision que l’on va prendre peut avoir des conséquences sur la suite. Changer d’oncologue, repousser un rendez-vous, refuser un traitement. Et devant cela, nous sommes seuls.

Je me suis habitué à la nouvelle image que me renvoie le miroir chaque matin. Pourtant, ce reflet me ramène chaque jour à la réalité de la maladie. Des cheveux certes, mais le blanc intégral! des kilos en plus, bien que tout le monde estime qu’ils m’étaient nécessaires, ce que moi je vois, ce sont les stigmates de la maladie, même si je plaisante avec cela. Les mains, le visage gonflé, les arcades sourcilières affaissées... mon ancienne identité a disparu sous cette image modifiée, cela me rappelant en permanence la présence de mon colocataire indélicat!

Malgré tout cela, j’essaye de rester optimiste, de garder des relations sociales, de vivre au mieux mes journées, de positiver chaque fois que cela est possible, de garder le sens de l’humour ... J’ai le bonheur d’avoir un toit pour me protéger de l’hiver, de manger à ma faim, d’avoir des loisirs, de me lever chaque matin, d’être bien entouré, de pouvoir concrétiser quelques projets, de ... en fait aucune raison de me plaindre par rapport à beaucoup de gens qui vivent dans la misère, dans le froid, dans l’attente de jours meilleurs en lesquels ils ne croient pas.

Le cancer est là, bien installé, mais la vie aussi. Elle est simplement différente, et sûrement plus courte que celle que je pouvais imaginer.

Les affaires vont reprendre, je dois prendre mon rendez-vous trimestriel avec ma généraliste pour faire le point. Je vais bien sûr lui raconter mon aventure avortée avec Bergonié, lui parler de mes douleurs, des petites nouveautés comme mes problèmes de coagulation que je viens de découvrir suite à une blessure, de mon transit qui est complètements déréglé, de ces bouffées de chaleur qui me pourrissent la vie et nous allons en rire ensemble, car je lui présente toujours cela avec humour, histoire de dédramatiser!

Voilà pour cette fois. Peu d’articles sur le blog ce mois ci, car il y a peu de choses à dire, ci ce n’est que je continu ma route. Je suis un peu plus reclus, faute à la météo, car j’ai des difficultés à affronter le froid, malgré mes bouffées de chaleur! elles ne sont positives que le soir lorsque je regagne le lit, il se réchauffe en quelques minutes! Je vous donne rendez-vous en février pour la suite, sauf si une idée particulière d’article jaillit dans mon esprit. Portez-vous bien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, utiliser le formulaire de contact, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.