l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

16 févr. 2017

Vol de nuit





Apprendre à être patient, c’est accéder à une forme de sérénité, mais comment y arriver quand on est parasité par un stress toxique? Notre paix intérieure commence quand nous lui permettons de prendre le dessus sur notre vie. C'est la garantie de maintenir notre équilibre mental et physique. La nuit, c'est plus compliqué. Cette période consacrée au repos à tendance à nous dévorer, à nous faire croire que l'on est au fond du seau.

Le rêve, c'est un peu comme un autre toi qui te réponds. Chaque nuit, j’entends des mots qui tournent… tournent en boucle dans ma tête. Les heures passent et rien ne s’efface, chaque pensée, chaque image qui semble être une fraction de vie, n'est qu'un mensonge, une projection de l'esprit. Je voudrais ne pas y croire à ces images qui dans ma tête me racontent des histoires, des histoires qui me hantent du soir au matin.

Ces nuits perturbées sont devenues mon quotidien. Je sais que la quantité et la qualité de sommeil sont essentiels pour combattre; que le manque de sommeil peut affaiblir les défenses immunitaires et bouleverser les productions d’hormones; que dormir n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale, et pourtant ... rien n'y fait ... les mots et les images tournent chaque nuit.

Le casque vissé sur mes oreilles diffuse la musique que j'aime; généralement cela fonctionne, mon esprit se laisse glisser vers des mirages, crée un monde de fantaisies dans lequel je me fonds, et me permet de trouver la paix et le sommeil. Mais cela, c'est généralement, car depuis quelques jours j'éprouve des difficultés à me laisser emporter par les sonorités, alors j'observe le plafond...

C'est beau un plafond la nuit! j'aimerais tellement être capable de ne plus rien ressentir, arriver à faire taire mes pensées les plus sombres, qui me noient l'esprit! Ce foutu colocataire guette la moindre occasion de tout anéantir, de tout faire voler en éclats! 

Ce n'est pas facile d'exprimer son ressenti, de trouver les mots justes, pour arriver à faire comprendre ce qui nous tourmente. Mais il est aussi usant de devoir faire semblant de vivre normalement, de sourire comme si tout allait bien, alors que cette  maladie fait peur, au moins autant qu'elle ne tue, que les cellules, d'ordinaire pourvoyeuses  de vie, y deviennent porteuses de mort.

Quand je pose mes mots sur mon écran blanc, je le fais avec l'envie d'être un peintre de la vie, un colporteur d'émotions, d'espoir, qui dessine sur l'horizon un arc-en-ciel..... mais parfois, et  j'en suis désolé, je n'y arrive pas

Et puis vient le petit jour... poussé par un souffle de vie, je me balance au gré de mes envies ...  jusqu'à la prochaine nuit






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