Demain je vais avoir 59 ans... un long voyage ... cette date anniversaire suscite chez moi une
forme d’angoisse, un sentiment étrange, une escale au milieu de cette tempête
qui agite ma vie. L’océan déchaîné, l’ orage qui gronde, la foudre qui éclaire les falaises tout autour
de moi, la lumière du phare qui vacille, des haut-le-cœur, des coups de l’âme...
Passer ce cap, une victoire au goût amer...
Je bois encore au
calice de la vie, c’est ce qu’il me faut retenir. Mais je suis bien loin des
fêtes de l’enfance et de l’impatience d’avoir une année de plus
Quel bruit fait donc le sablier du temps à vos oreilles ? La
constatation que je peux en faire est et que l’intensité de la vie est identique à tout âge,
et la maladie n’y change rien. Notre horloge biologique se fiche bien de nos crises existentielles!
Si j’avais pensé, à
vingt ans, que je serais soumis à cette
connerie d’horloge biologique, qu’est-ce que je me serais marré! Aujourd’hui, je ne me sens pas en adéquation
avec les quatre chiffres gravés sur ma carte d’identité. Je sais que le temps passé,
je ne retrouverai jamais. Ce temps qui
passe, je ne le vois pas défiler. Le temps à venir? il me laisse dans une incertitude absolue.
Alors,
mon conseil, si vous avez des rêves, allez au bout de ceux-ci et ne regrettez
rien, commencez à vivre la vie qui vous
plaît le plus tôt possible, ne vous dites pas j’aurai le temps ... plus tard... car plus tard c’est déjà trop
tard
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