l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

9 août 2017

La vie : une bougie dans le vent



Vivre avec un cancer, c’est la longue traversée d’un océan d’infortune, une vie chahutée, un monde qui part en vrille, des peines, des espoirs...

Que faut il faire ? s’asseoir et attendre que le sablier se vide du temps imparti ? Traîner notre maigre baluchon empli des vestiges de nos rêves ? ou entrer dans un autre monde, monde où parfois la route se dérobe sous nos pas, mais sur laquelle on rencontre un sourire, une présence qui nous est chère, un mot réconfortant, l’insouciance de ne penser à rien, de vivre l’instant présent.

Le doute m’habite parfois, mais l’amour de la vie est plus fort. Malgré les déconvenues, les douleurs physiques, la fatigue, mettre un pied devant l’autre encore et encore, la peine de voir ses frères de combat tomber, je dois continuer. Il faut le dire que c’est parfois difficile de suivre ce chemin qui n’est pas celui dont je rêve...

Il y a des matins où l’on se réveille avec le chagrin au bord des yeux. Ce matin c’est le cas. Alors on enfile un masque, celui qui camoufle des maux si douloureux qu’il est parfois impossible de les exprimer de vive voix.

Et puis la journée avance, les pensées, les émotions, les larmes s’entremêlent, il faut évacuer cela, ne pas se laisser submerger. Poser les mots sur la page blanche... mon antidote au spleen qui me ronge...

Passer d’un monde à un autre, lesté d’un immense trou au cœur, putain que c’est dur ! 

Depuis cette nuit, j’ai réalisé la différence de statut entre le fait d’être malade et de faire malade. J’ai réalisé qu’à partir de l’annonce du cancer, le compte à rebours a bel et bien commencé. J’ai réalisé combien il est facile de se leurrer soit même, de voir, d’entendre, de croire que ce notre esprit est en mesure d’accepter. J’ai réalisé... que j’aurai mieux fait de dormir.

Les maux sont posés, alors je vais reprendre le gouvernail, celui qui nous guide jusqu’à l’anéantissement de nos peurs, sans oublier que...

 La vie n’est qu’une bougie dans le vent...

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