l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

12 nov. 2017

Fin de la trêve!




Tout est calme dans la maison. Comme chaque matin, Finwë, le chien, manifeste son contentement, et surtout son envie de manger ! Le matin, c’est toujours un bonheur. Bonheur de voir une nouvelle journée commencer, respirer l’air frais, écouter la nature s’éveiller... La nuit, c’est plus compliqué.

Je n’aime pas le moment ou il faut aller se coucher. Généralement tôt, car, si l’esprit est toujours en éveil, le corps réclame le repos. La position allongée, égale réveil des douleurs, des paresthésies, des idées noires. 

Les nuits ne sont jamais sereines, ponctuées de nombreuses phases d’éveil, et, quand la prostate est malade, de nombreux aller-retour aux toilettes, suivis de difficultés à retrouver le sommeil.

C’est à ce moment-là que l’esprit travaille, me ramenant systématiquement à ma position de malade. Inventaire des douleurs nocturnes, projection vers les futures actions liées à la maladie, pensées toxiques.

Au pied du lit, ma tablette ne me quitte pas. Le casque y est branché en permanence, et se retrouve chaque nuit rivé à mes oreilles, car le seul moyen trouvé pour m’apaiser est d’écouter de la musique. Cela fonctionne parfaitement. Souvent, il est encore accroché à mon crâne quand le jour se lève.

Après le bonheur du lever, c’est de nouveau l’inventaire des douleurs matinales. Ces derniers temps, je suis particulièrement gâté ! Le corps se rebelle. Céphalées, douleurs articulaires, hépatiques, paresthésies en hausse...

Se baisser est aisé, se relever relève du calvaire. Les genoux craquent, les muscles sont douloureux. Je dois m’accrocher systématiquement à un élément ou une personne pour retrouver la station debout.

Mardi, commencent les hostilités. Rendez vous est fixé avec le radiologue, première étape du processus. Ensuite, je suppose que tout va s’enchaîner très vite. J’ai hâte que cela se termine, et en même temps je ne suis pas pressé de quitter ma tranquillité actuelle.

Je me sens un peu orphelin depuis que l’oncologue a mis un terme à sa prise en charge. Plus de traitement, des PSA en hausse, des douleurs multiples, et plus personne à qui en parler !

Je ne sais plus vers qui je dois me tourner. Le chirurgien et le radiologue sont là pour s’occuper de mes tumeurs hépatiques, mais cela ne va pas régler le problème, la prostate est toujours active, donc mon colocataire continu à semer ses billes mortelles dans mon corps.

Une fois de plus, je vais me tourner vers ma généraliste pour avoir une vue plus précise de tout cela, pour faire le point sur mon parcours de soin. Elle est mon seul repère fixe dans la tourmente.

Le moral, lui, est toujours au beau fixe. La vie continue, bien que compliquée et incertaine. Une fois cette phase délicate passée, j’espère remettre en route quelques projets, car actuellement, je suis plutôt en stand by !

La suite de cette histoire de vie, dans quelques jours. J’espère enfin avoir un meilleur éclairage de l’avenir. Prenez soin de vous mes frères et sœurs de combat, la science avance, pas assez vite à notre goût, mais nous appartenons encore au club des vivants, alors rien n’est perdu, battez-vous !

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