l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

30 janv. 2018

Les mots partent en vrille !





La langue française est riche, mais complexe. Pourquoi je pense à cela ce matin ? En fait l’idée de renouvellement de mon ALD (affection de longue durée) vient de me traverser l’esprit... et là, tout part en vrille dans mon cerveau !

Affection, le terme d’affection revêt deux sens très différents l’un de l’autre. L’affection dans le langage courant est une forme de tendresse à l’égard de quelqu’un et d’attachement à cette personne. Dans un versant plus médical, une affection désigne le processus en relation avec une maladie. On parle par exemple d’affection longue durée, maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique particulière.

Je n’ai pas de forme de tendresse pour mon cancer. Par contre, lui a bien une forme d’attachement à ma personne... Le cancer serait-il sentimental ?

Il est vrai qu’il a un attachement viscéral... à ma prostate et mon foie. Cela crée une sorte d’intimité ! Intimité dont on se passerait bien. Pourtant je dis « mon » cancer... Il est à moi, il m’appartient, doit je en déduire qu’il y a une forme d’attachement entre nous ?

Bien sûr que non, il n’y a que haine de ma part, écho d’un authentique désespoir, qui permet le détachement. Contrairement à l’amour qui lui permet l’attachement, l’affection... c’est compliqué, revoilà l’affection ! Affection longue durée !!!

C’est vrai, une affection à long terme, pour l’éternité. Pour me prouver son attachement il m’a gratifié de « tu meurs », cette petite boule qui semble grossir en moi, une tumeur, c’est ainsi qu’elle est nommée. Sûrement de la haine de sa part, pour s’acharner comme cela.

L’amour, la haine, ou est la frontière ! c’est compliqué ! L’amour contre la haine ! Il ya de quoi s’y perdre. 

La tumeur prend possession d’un l’être, elle ne veut pas le perdre... c’est comme l’amour ? Un amour, qui tourne et rode autour de la mort, alors c’est de la haine ! une feinte de sa part ? Je vous le dis, c’est compliqué !

Éros contre Thanatos, l’amour contre la haine, l’espoir contre la résignation ! Qui se trouve à l’origine de l’autre ? En fait, je cultive l’espoir, donc l’amour, et non la haine. Je me perds dans tout cela, et vous aussi j’en suis sur !

Ce rendez-vous « écriture du jour » est volontairement torturé. Il est le reflet des pensées qui me traversent le matin, quand le corps cherche à se mettre en marche et que l’esprit fonctionne librement, sans filtre.

C’est comme cela que naissent mes écrits, dans une sorte de brouhaha mental, ou tout se mélange, se télescope, un face à face avec moi même, qui se termine sur une page blanche, le tout, plus ou moins ordonné.

Parfois je trempe ma plume dans le miel, d’autres fois dans le fiel. l’amour ou la haine. Peu importe, je suis libre, libre d’exprimer mes maux, avec mes mots. C’est la dernière véritable liberté qu’il me reste.

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