l'humanité est touchée par ce fléau que l'on nomme cancer. Ce mot qui fait peur, mot qui tant que l'on est pas touché, nous essayons de laisser loin de nos pensées. Pourquoi ce nom, Antidote, parce qu'aujourd'hui, je fais partie, de ces hommes et de ces femmes qui réalisent tout ce que cela implique, ce bouleversement majeur de sa vie. Sa vie ... elle ne tient qu'à un fil, l'espoir que la science à les outils qui vont te sauver. Alors Antidote pour essayer pour partager, échanger, se renseigner, exorciser sa peur , espérer... l'écriture pour aider.

16 févr. 2018

Le cancer est un mot, pas une phrase




Comment te vivre, toi qui voles ma vie
Année après année, tu me ronges lentement
Ne crois pas que je baisse les bras
Chaque jour, je me bats, contre toi, mécréant !
Et dis-toi bien, la mort n’existe que pour ceux qui nous survivent
Renoncement n’est qu’un mot, utilisé quand il n’y a plus qu’à accepter... de laisser faire
 
Le cancer est un mot, pas une phrase, mais les maux se transforment en phrases. Les phrases se forment, ou se déforment et finissent par se lier, constituées de mots décrivant ces maux, qui se résument en un seul mot... cancer.

Je me rappelle, le jour où mon regard s’est posé sur elle. Son corps trahissant à la fois l’espoir, et la résignation. Elle vivait, au jour le jour, tout comme nous, au milieu de cet univers qui se fait chaque jour de plus en plus étrange.

Combien de joies, combien de peines en elle. Un visage qui s’éclaire lors de furtifs instants. Comme tous ces visages que l’on croise, si différents, et si semblables à la fois.

Quand le cancer frappe à ta porte, seulement deux choix s’offrent à toi. Construire un mur et cacher tes blessures, ou bien bâtir un pont, un pont pour franchir les obstacles et mieux percevoir l’horizon...

Durant des années, je me suis tout d’abord construit une carapace... celle qui protège, mais nous emprisonne aussi. Ce que je m’emploie à faire, c’est de la défaire, libérer l’élan vital qui m’habite, quitte à laisser transparaître mes faiblesses. Cet élan vital qui va aider mon corps à lutter, mais aussi à soigner mon âme.

Ce corps, seul endroit où l’on est obligé de vivre. Cette âme qui est votre meilleur allié dans ce combat.

Dans cette incertitude maillée d’espérance, je ne maîtrise rien. Parfois je cache mon écorce fragile, parfois je me dépouille, révélant mes peurs et mes pensées, mes blessures, mes peines. 

Rien n’est aussi singulier que la douleur. Rien n’est aussi personnel que cette expérience. Tous les esprits ne parviennent pas, en effet, à intégrer la douleur physique ou émotionnelle.

C’est une erreur de transformer les personnes en « héros» en les dépouillant de leur condition humaine. C’est déjà suffisant d’avoir une maladie. Les malades ont besoin de compagnie et de soutien, reconnaître leur douleur, accepter leurs émotions, et valoriser leurs efforts. Écouter leurs besoins, c’est la meilleure aide qu’on puisse leur offrir.

Il est aussi très important de faire de la place aux proches. De la place pour leur colère, leur fatigue et leur souffrance.

Je me rappelle, le jour où mon regard s’est posé sur elle... Je ne la croise plus dans les couloirs... Qu’est-elle devenue ? je ne sais, mais je pense, souvent à elle...

j’apprécie l’horizon du lendemain... Mais si vous pensez que l’arbre est fort, n’oubliez pas qu’il craint le feu, et le bûcheron.

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